Points de vue variés sur les J.O. d’hiver à « Chamonice »

Photomontage

Dans son numéro du 14 janvier 2009, sous le titre « Estrosi invente la ville de Chamonice », le Canard Enchaîné brocarde Chritian Estrosi, Député Maire de Nice, ville candidate à l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2018. Le journal publie le fac-similé d’une photographie disponible sur le site Web de la ville et montrant Nice située directement au pied de sommets enneigés et non au bord de la mer. Selon le Canard, cette photo est le résultat d’un montage Photoshop effectué par les services de communication de la ville obtenu par copie, agrandissement et collage de différents clichés. Le Canard présente une photographie « réelle’ de Nice dans laquelle aucune cime enneigée n’est visible à Nice. Pour le journal, on y voit surtout la mer et un relief « plat comme une limande ». Suite à un coup de téléphone du Canard à la Mairie de Nice, la photographie a d’ailleurs disparu instantanément du site Web. Comme chacun sait, le Canard Enchaîné a choisi de ne pas être présent sur le Net (voir son « site Web ») mais on peut consulter sur ce site d’opposition à Estrosi un fac-similé de l’article. On y trouve les deux photographies, malheureusement dans une reproduction assez mauvaise. Je me suis permis de reproduire les documents de meilleure qualité qui se  trouvent ici.

Montage photographique de la Mairie selon le Canard:

canardenchaine1

Photographie du Canard:

canardenchaine2

Certains, par exemple sur sur ce site, mettent en question le fait que le premier document soit un montage et soutiennent qu’il s’agit d’une photographie en direction des pré-Alpes de Nice. Comme Christian Estrosi ne semble pas démentir le montage dans son communiqué à l’AFP cité ci-dessous, il ne me semble pas utile d’éclaircir ce point. J’admets donc dans la suite la réalité du montage.

« Evocation graphique »

Dans une dépêche AFP citée ici, Christian Estrosi déclare avoir envoyé une demande de droit de réponse au Canard en indiquant qu’il est « de notoriété publique que la ville de Nice bénéficie d’une situation géographique exceptionnelle alliant mer et montagne ». Pour lui, le photomontage n’était qu’une « évocation graphique de cette proximité réelle ville/montagne » et il transmet au Canard « plusieurs photos, bien réelles celles-là, montrant Nice sur fond de sommets neigeux ». Il ajoute : « Je suis franchement mécontent. Autant je comprends l’esprit du Canard dans la vie publique, autant là ce n’est pas à une personne mais à une population et à un territoire de près d’un million d’habitants que s’attaque le Canard, pour les discréditer ».

Discrédit territorial

Si l’on comprend bien le Député-Maire, soutenir que Nice est plus en bord de mer qu’en montagne c’est dénigrer le territoire niçois et tous ses habitants. Les habitants des villes du littoral apprécieront… On subodore que cette proximité de la montagne, si importante pour la candidature de la ville aux J.O., n’est justement pas si évidente que cela puisqu’ elle nécessite un trucage photographique pour être (dé)montrée. D’un autre côté, pour qui a déjà mis les pieds à Nice, le relief « plat comme une limande » du Canard laisse dubitatif.

Voici en tout cas un joli exemple d’enjeu d’image d’une ville, du type de ceux que j’ai abordés dans mon billet sur les images des villes dans les jeux vidéo, même si les techniques numériques employées ici sont beaucoup plus artisanales, un simple Photoshop.

Il est facile (?) pour les Niçois de trancher le différend entre Christian Estrosi et le Canard Enchaîné. Il leur suffit d’ouvrir leurs fenêtres et leurs yeux. Mais peut-on à distance, sans mettre les pieds à Nice et simplement en mobilisant des outils géonumériques décider si Nice est à la mer ou à la montagne ? Deux types de ressources sont mobilisables : les globes virtuels et les photographies localisées.

Que voit-on sur les globes virtuels ?

J’ai donc utilisé Google Earth et le Géoportail pour avoir une idée du caractère maritime ou montagneux du paysage niçois. Une première difficulté pour comparer le montage de la mairie de Nice et la photographie du Canard est qu’elles ne sont clairement pas prises depuis le même point. La localisation du photomontage est, par définition, difficile à déterminer puisque l’arrière-plan ne correspond pas à l’avant-plan. Il n’est en revanche pas difficile de reconstruire approximativement d’où est prise la photographie du Canard. Il s’agit de la colline du Château qui surplombe le vieux Nice. Si on se place à cet endroit, une vue vers le Nord-Nord-Est (donc opposée à la mer et en direction supposée des sommets les plus hauts) donne ceci:

Google Earth :

nicegoogle2

Géoportail :

nicegeoportail22

On observe un relief collinaire, plutôt escarpé certes mais sans le caractère alpin du photomontage de la Mairie.

La vue suivante, prise vers l’ouest, correspond à la photographie réelle que le Canard fournit comme pièce à conviction.

Version Google Earth :

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Version Géoportail :

nicegeoportail11

Le caractère montagneux de Nice ne semble pas complètement probant. Pourtant, il vaut mieux y regarder à deux fois. En effet, une exploration avec le Géoportail combinant photographie aérienne et carte topographique, ou plus simplement l’affichage des articles de Wikipédia sur Google Earth permet de vérifier que les reliefs lointains présents au deuxième plan sur la droite correspondent à la Montagne du Cheiron (1778 m) où se trouvent les champs de ski de la station de Gréollières- les-Neige (1400-1800 m).

On est certes plutôt en moyenne qu’en haute montagne mais en tout cas pas dans le relief plat dont parle le journal. Le Canard choisit à dessein une photographie d’été, mais l’hiver ces massifs enneigés sont visibles, comme le prouve l’image qui a remplacé le photomontage sur le site Web de la ville de Nice.

nice

Il est dommage qu’il ne soit pas possible de paramétrer dans Google Earth une altitude d’enneigement comme on peut paramétrer les ombres. Cela permettrait de simuler la visibilité des cimes enneigées. Une question se pose cependant. D’où voit-on la Montagne du Cheiron à Nice ? Elle est visible quand on surplombe le centre-ville, comme depuis le point de vue de la photographie du Canard ou depuis la corniche d’où est prise la vue de la Mairie. Mais est-elle visible ailleurs ? Il est assez difficile de le vérifier avec Google Earth, car nous sommes au-delà de la limite de précision du Modèle Numérique de terrain employé et la gestion des altitudes du point de vue du logiciel n’est pas aisée. En plaçant un repère rouge sur la Montagne de Cheiron , on se rend compte que si l’on se place à deux mètres du sol au début de la Promenade des Anglais, la Montagne n’est pas visible. Mais si l’on se place à 9 m au-dessus du Quai des Etats-Unis (55 m d’altitude), elle apparaît :

nicegoogle4

nicegoogle5

La vue sur les montagnes enneigées est donc possible à Nice mais pas partout. Il est possible que le point de vue choisi par la Mairie soit plutôt exceptionnel. Pour étudier ces questions complexes de visibilité, il faudrait disposer de données plus précises et d’outils systématiques de calculs de visibilité  qui ne sont pas dans Google Earth, mais qu’offre cependant un site en ligne (voir plus loin) .

Les photographies sur le Web

Une autre manière de procéder est de passer en revue les photographies de Nice que l’on peut trouver sur le Net et de voir le type de paysage montagneux qu’elles présentent. Une recherche « nice + montagne » sur Google images ne donne pas de résultats intéressants d’autant plus que l’homonymie nice et Nice ne favorise pas la recherche en anglais. Aucune des premières pages ne montre un sommet enneigé ; « nice+montagne +neige » nous emmène loin de Nice. La visualisation une à une des photographies géopositionnées sur le site Panoramio est fastidieuse, par manque de critères de recherche thématiques. La requête « nice + hiver » sur Flickr apporte la photographie ci-dessous qui, outre le fait qu’elle est superbe, est très intéressante. Je me suis permis d’en mettre une copie ici pour la discuter mais il faut aller la voir sur le site où elle est publiée ainsi que les autres photographies de l’auteur.

Baie des Anges

D’abord il faut noter qu’il s’agit encore une fois du Cheiron, qui semble donc bien le plus haut sommet enneigé visible depuis Nice sous cet angle , avec d’autres comme le Haut-Montet. Ensuite, le sommet semble beaucoup plus proche que sur les vues Google et Géoportail ou que sur la photographie de la Mairie. A vol d’oiseau, Google mesure une trentaine de km du centre de Nice jusqu’au Cheiron. C’est une photographie au téléobjectif (140 mm sur un Nikon D70), ce qui a pour effet d’écraser les différents plans. Il est d’ailleurs probable, vu le dénivelé entre l’axe de la photographie et la plage, que cette photographie soit prise elle aussi depuis le Quai des Etats-Unis …

Un habitué du Géorézo, réseau géomatique sur lequel la version originale de ce billet avait été signalé, a versé au dossier deux nouvelles photographies. Je les duplique ci-dessous :

1ère photo :      

nicephot2

  2ème photo :

nicephot3

La première est prise depuis Antibes. Elle prouve  en effet qu’on aperçoit des sommets enneigés au-dessus de Nice depuis la côte, dans la direction inverse de la photographie choisie par le Canard. Mais il faut pour cela soit s’éloigner de Nice sur la mer ou sur la côte ou bien s’élever dans les airs comme dans la deuxième photographie.

Pour vérifier cela, j’ai repris le Géoportail. Je me suis placé sur la mer, au droit de Nice, loin de la côte et à 2 m au-dessus du niveau de l’eau et j’ai regardé plein nord. Grâce aux indications ponctuelles qu’on peut relever, je constate en effet que je vois dans les lointains une ligne complète de sommets  situés entre 2200 et 2700 m.

nicegeoport3

Cette chaîne  s’abaisse progressivement quand l’on s’approche de la côte. Elle s’interrompt et finit par passer visuellement derrière l’horizon des collines.

nicegeoport4

Pour la voir distinctement depuis ce point si près de la côte, il faut monter à une altitude de 500-600 m.

nicegeoport5

Panoramas, visibilité et sommets

En fait, comme l’a justement fait remarquer B. Gaussin dans un commentaire à ce billet, il existe un site en ligne, heywhatsthat, qui calcule automatiquement depuis n’importe quel point du globe ce qu’on appelle traditionnellement le bassin de vue (viewshed) et que les auteurs de ce site nomment poétiquement la cape de visibilité (visibility cloak, clin d’oeil à Harry Potter ?). Elle est marquée en rouge sur les documents produits. Le site liste aussi les sommets visibles et dessine le panorama à 360 degrés visible depuis ce point. Je présente ci-dessous les résultats pour:

– un point situé sur le flanc ouest de la colline du château (point d’où est prise la photo du Canard) présenté dans Google Earth :

nicehwt1

– un point situé plus bas sur la Promenade des Anglais (présenté sur un fond Google Maps):

nicehwt2

– le dessin du panorama à 360° depuis la Promenade des Anglais :

nicehwt3

Je ne peux évidemment valider les  résultats autrement qu’en les comparant aux documents précédents mais ils semblent très plausibles. Ils nous confirment que nous voyons bien la Montagne du Cheiron depuis la colline du Château. Le calcul montre aussi que depuis les deux points des sommets plus lointains et plus élevés sont visibles au nord. Ils ne forment pas la chaîne continue présente sur les photographies prises de la mer, mais ils peuvent contribuer à fournir plus ou moins ponctuellement des arrières-plans montagneux et potentiellement enneigés au paysage vu depuis Nice.

Une des raisons pour lesquelles les sommets visibles diffèrent entre la consultation de Google Earth et le calcul d’Heywhatsthat est que les données d’altitude de ce dernier viennent du srtm et non de Google. Le site est par ailleurs encore en version béta. Les calculs et constructions de panaoramas semblent validés mais  la liste des sommets, tirée du gazetteer Geonames, n’est pas garantie hors des Etats-Unis. Discuter plus  à fond de ce site n’est pas possible dans ce billet.  Une présentation en français se trouve ici et la FAQ est pleine de considérations techniques très utiles.

Conclusion

A propos du différend entre le Maire de Nice et le Canard Enchaîné : si le Canard a raison de moquer le photomontage douteux du service de communication de la Ville de Nice, il a tort de vouloir nier la réalité de la situation de Nice. Celle-ci est bien exceptionnelle, au bord de la mer et près des montagnes. Le journal choisit pour démontrer le contraire une photographie dont l’azimut et l’angle de visée ainsi que la saison choisie occultent ce fait. En revanche, si on peut voir depuis Nice des sommets enneigés, il s’agit de ceux situés en direction de l’ouest. S’ils peuvent apparaître très proches sur une photographie,  ils ne suffisent pas à donner à Nice l’image de station de ski alpin que suggérait le photomontage. Les vraies stations de haute montagne, que l’on associe habituellement à l’image d’un site des J.O. d’hiver, sont situées plus loin au nord. Google indique ainsi 91.6 km et 1h 34 pour rejoindre Isola 2000. Elles ne sont pas visibles depuis Nice, à cause de l’écran que forment les reliefs qui les séparent de la ville. En revanche, certains sommets isolés plus proches sont visibles depuis le centre-ville et une chaîne continue de sommets enneigés émerge en arrière-plan de Nice quand on s’éloigne vers Antibes ou sur la mer. La vue ci-dessous tirée de Google Earth montre le relief général de la région:

nicegoogle3

A propos des questions d’image : la Mairie a besoin de justifier la candidature de Nice à des Jeux Olympiques d’hiver. Nombreux sont ceux à se demander pourquoi il fallait fabriquer un photomontage alors que des photographies prises de la mer auraient suffit à illustrer la proximité mer-montagne de Nice. Peut-être parce que l’objectif est justement de rompre avec l’image de capitale balnéaire de la Riviera et se faire reconnaître, ainsi que l’explique son Député Maire dans cette interview comme « une grande métropole de montagne », à l’instar des autres candidates : Annecy, Gap ou Grenoble. Le but du photomontage serait d’illustrer cela d’une manière choc en gommant la mer de l’image. Une autre explication possible est que Nice elle-même est assez difficile à distinguer dans les prises de vue qui montrent les hauts-sommets enneigés depuis la côte ou la mer. La ville occupe peu de place dans ces photographies qui sont nécessairement prises à grande distance.  Le photomontage est donc un moyen d’exprimer cette relation visuelle que l’on sait réelle mais qu’on a peine à représenter en photographie. Mais cette idée de communiquant finit par se retourner contre ses promoteurs, et le sobriquet de « Chamonice » inventé par le Canard risque de marquer pour longtemps la candidature de Nice. En manipulant la réalité topographique pour synthétiser une image jugée insuffisamment forte, on fait peser le doute sur le bien fondé de l’initiative elle-même.

A propos des outils: il est important de constater combien ces questions de visualisation paysagère sont difficiles à objectiver, que l’on utilise des outils numériques ou non. Le photomontage (qui existait avant Photoshop et les outils numériques de retouche en général) sont une première manière de travestir une réalité. que la photographie ne permet pas d’objectiver complètement. En effet elle est loin de reproduire fidèlement la vision humaine. Le cerveau est capable de faire des collages visuels  et d’exagérer la perception d’un détail ou d’un objet situé au deuxième plan en lui conférant une importance supérieure à sa part réelle dans l’image qui sera enregistrée par la photographie. La focale choisie détermine aussi  l’angle de vue et l’étagement des plans. L’usage d’un téléobjectif peut artificiellement rapprocher optiquement des objets éloignés. Les banques de photographies classiques ne permettent  pas de répondre facilement à la question où ? et l’analyse systématique des photographies géopositionnées (Flickr ou Panoramio-Google) se révèle trop fastidieux à l’usage.

En fait, un outil souvent très décrié comme un globe virtuel permet par ses fonctions interactives de se faire une idée de la topographie d’un lieu, pourvu que la précision demandée ne soit pas excessive. Mais les interfaces 3D de Google comme du Géoportail restent cependant encore un peu approximatives et malcommodes et les analyses de visibilité sont pénalisées par des données trop approximatives. Il faut interroger aussi les paramètres de focale par défaut choisis dans les globes et leur correspondance avec ceux des appareils photographiques et les condition de la vision humaine. Il ne faut pas en ce domaine oublier de prendre en compte la réfraction atmosphérique qui a tendance à surélever les objets lointains. Sa non prise en compte dans Google Earth pourrait expliquer que l’on doive s’élever pour apercevoir le Cheiron. Comme cette réfraction varie en fonction des conditions météorologiques, il est de toute manière difficile de comparer un calcul théorique et une photographie ou une vision à l’œil nu.

Tout ceci ne justifie en rien le montage photographique qui a servi de prétexte à ce billet mais illustre la complexité à expliciter objectivement de ce que l’on voit.

NB. La présente version du billet a été rédigée le 20 mars 2009. Elle incorpore les différents ajouts successifs et les corrections effectuées suite aux réactions sur le forum Géorézo et aux commentaires. Merci à tous les contributeurs.

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10 réflexions sur “Points de vue variés sur les J.O. d’hiver à « Chamonice »

  1. Pingback: Jeux olympiques d’hiver : Estrosi rebelote, il va falloir payer. | Le Ficanas

  2. Les photographies de la Ville de Nice et celles du « Canard » ne posaient pas le problème en termes de distance mais de visibilité et de paysage .. D’où ce billet, un peu au second degré tout de même.

  3. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Il suffit de regarder une carte Michelin pour constater que les sommets sont à deux pas de la mer. Le mont Clapier (3045 m d’altitude) est à 37 km de Menton, et à une 50ène à vol d’oiseau de Nice. Les stations de ski d’Isola, Auron Valberg sont à environs 1h30 de route. Vous avez surement entendu parler du Mercantour à la télé ?? Le plus haut sommet du massif en France est le Gélas 3143 m, à 50 km de la mer. Je sais bien que pour Paris, Nice se résume au Négresco et la Prom, et que la côte d’Azur c’est St Trop, Cannes, Nice et le casino de Monte Carlo, mais quand même! Des journalistes aussi ignards, et peut curieux… alors qu’il sufift d’ouvrir une carte routière….

  4. Ce n’est pas moi qui ai fait ces tests, mais l’auteur du site fausse-piste.net. Dans le Nouvel Observateur de cette semaine, et j’imagine dans d’autres journaux, une pub de la ville de Nice (à propos du passage au statut de Communauté Urbaine) avec une vue aérienne depuis la mer, à haute altitude, dévoilant au loin les sommets enneigés du Mercantour. Vous pouvez voir la photo sur cette adresse : http://hg-gassin.chez-alice.fr/urbanisation/pub-Nice-01-2009.pdf. Allons, il est temps d’aller se coucher : demain matin, je me lève tôt … pour aller skier dans le Mercantour !

    Bernard Gassin

  5. Merci, vous avez raison. Le site http://www.heywhatsthat.com/ permet en effet de calculer automatiquement des panoramas et des profils. Je l’avais mis dans mon onglet My Maps il y a longtemps mais je l’associais plus à Google Maps qu’à Google Earth et ne suis pas retourné le voir. Bien à tort car il est possible d’afficher la zone de visibilité dans Google Earth ainsi que les sommets visibles et c’est assez bluffant.
    Dans le test rapide que je viens de faire sur Nice, j’obtiens des résultats qui valident, mais seulement en partie, l’exploration sur les globes virtuels. Il faut donc regarder cela d’un peu plus près. Le site dit que les résultats ne sont pas garantis hors des Etats-Unis. Par ailleurs la TecFAQ très intéressante pointe aussi la question de réfraction atmosphérique dont les conditions non constantes jouent sur la visibilité des sommets, ce dont j’ai omis de parler. Enfin, et cela explique pourquoi la visibilité calculé par ce site diffère de celle constatée dans Google Earth, les données d’altitude viennent du SRTM,et non de Google. Dans les tests que vous avez faits sur le roc d’Embrun, validez-vous la zone de visibilité ? Merci en tout cas pour cette passionnante « vraie piste ».
    [J’ai complété le billet sur les points abordés ici]

  6. Je ne peux pas me prononcer avec certitude car je ne suis pas à Nice et ne connais pas bien la région. Un rapide repérage sur Google Earth me laisserait penser que le Haut-Montet est plutôt le sommet un peu plus à gauche et moins élevé, mais je le répète, sous toute réserve, l’outil n’étant pas facile à régler finement …

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